Comme d’évidentes certitudes acquises, un chemin Noir et Blanc s’impose.
Films et halogénures, hydroquinone, douceur inactinique, papiers couchés de sels d’argent, odeurs d’hyposulfite.
Planches-contacts, magique cadre rouge à la mine grasse, corps révélés sous une lumière sobre, démarche quasi brute, approche frontale.
Aux élues les tirages barytés, les cadres, les cimaises, le vin des vernissages.
Il n’y aurait jamais de hasard… ?
Pourtant, dans l’angle du bac, laissé comme un guano, amoncèlement d’épreuves déchues, revisitées par la chimie, le passage du temps.
Travail aléatoire, dans la matière, de l’eau, du fixateur, du ferricyanure ou du révélateur.
Dans le gris du noir et blanc s’invitent les bronzes, les bleus profonds, les sépias, les ocres…. sous la rouille du papier rongé, fondu, cristallisé naissent de nouveaux corps, parés de matières et de textures pour accompagner les nouvelles histoires de celles qui sont mes complices.
De mes visites quotidiennes à cet apparent bas z’art chimique, nait un autre monde.
Apparitions fugaces, instables. Rapidement assombries vouées à la disparition ?
Arrêt sur image,
Scans, Pixels, fichiers entrent alors dans la danse,
…Tirages jet d’encre, support rugueux, transparence, caisse américaine, cimaises
et vin des vernissages à nouveau.